Il y a quelque jours, l’équipe de Vecteur5 vous a partagé une partie de sa réflexion concernant les enjeux auxquels font actuellement face les organisation en transport collectif à l’extérieur des grands centres. Ce billet abordait les deux premiers thèmes, soit les enjeux de santé publique et le cycle des opérations. Aujourd’hui, nous abordons le dernier thème, soit prévoir l’avenir et développer les services.

Lire l’article 1 : Quel avenir pour le transport collectif régional suite à la Covid-19

Lire l’article 2 : Adresser les enjeux de santé publique, adapter le cycle des opérations

Prévoir l’avenir et développer les services

À l’heure actuelle, une reprise graduelle et prudente des activités de transport collectif est entamée et observée et ce, afin de pas compromettre la santé et la sécurité des employés et des usagers. De plus, diverses formes alternatives de transport collectif, telles que les services à la demande, sont aussi mises de l’avant pour répondre à cette problématique. Cela étant dit, plusieurs incertitudes subsistent quant à l’avenir des organisations de transport collectif régionales à plus long terme. D’abord, plusieurs sont inquiètes quant au financement qu’elles pourront obtenir, étant donné que celui-ci est calculé, en grande partie, en fonction des déplacements effectués par leurs services. Avec la baisse d’achalandage que connaît la totalité des services depuis la mi-mars, on peut imaginer que les déplacements effectués au cours de l’année 2020 seront beaucoup moins nombreux que prévu. À l’heure actuelle, on ne connaît pas la répercussion qu’aura cette diminution sur le financement des organisations, mais on peut supposer que le MTQ prendra en compte la situation exceptionnelle en cours. De plus, alors que plusieurs organisations sont liées par contrat à différents fournisseurs et doivent garantir à ces derniers un minimum de kilométrage annuel, un questionnement important existe quant aux répercussions financières possibles pour les organisations inaptes à atteindre les minimas (km, heures, …) prévus à leurs contrats. En outre, la situation actuelle impose aux organismes de transport collectif une hausse certaine des coûts d’opérations liés à la sécurité et à la désinfection des véhicules, À l’avenir, il est possible d’imaginer que ces coûts supplémentaires se répercuteront dans les coûts des contrats avec les fournisseurs, mais à court terme, il faudra arriver à une entente qui satisfera toutes les parties.

De façon plus globale, il est possible de se questionner sur l’impact qu’aura cette crise à plus long terme sur la demande des services de transport collectif régionaux. Dans des contextes territoriaux où les freins liés à l’utilisation de la voiture individuelle sont moindres et où le développement des services de transport collectifs se font plus lentement, il appert important que le message entourant l’utilisation du transport collectif dans un monde post-confinement ne mène pas à la stigmatisation des usagers de transport collectif et à une recrudescence de l’utilisation de la voiture individuelle. Pour ce faire, il sera primordial pour les organisations de transport collectif régionales d’avoir un plan de relance clair, incluant une stratégie de communication et possiblement des offres tarifaires attrayantes et ciblées afin d’encourager l’utilisation de leurs services.

Dans le prochain billet, l’équipe de Vecteur5 continue de vous partager sa réflexion quant aux enjeux liés au transport collectif régional. Il sera alors question de éléments positifs et opportunités émanant de la crise actuelle. Pour lire l’intégralité de l’article, vous pouvez consulter le https://vecteur5.ca/articles-sur-la-mobilite-des-personnes/

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